Depuis plus de 250 ans, le cirque a fasciné, choqué, surpris et émerveillé des millions de personnes à travers le monde et à travers les générations. On ne doute plus que cette forme d’art du spectacle et d’art vivant, mérite sa place au panthéon du patrimoine commun de l’humanité. Mais, la question la plus pressante, est de savoir si le cirque ne risque pas de s’éteindre, en raison du nombre toujours plus réduit de personnes qui s’y rendent, et des nombreux autres facteurs qui affectent négativement sa rentabilité.
Un manque d’uniformisation
L’un des problèmes que le cirque a longtemps rencontré, c’était la transmission du savoir et le manque d’uniformisation des codes. Lorsque la transmission est principalement familiale, il est difficile de garantir sa pérennisation. En particulier si la vocation du métier n’est pas partagée par les nouvelles générations. C’est dans ce contexte que des artistes issus d’autres girons du spectacle se sont appropriés certains des éléments emblématiques du 
cirque pour se revendiquer du métier.
Il faudra attendre la création de fédérations et d’écoles du cirque pour qu’une harmonisation des enseignements, des pratiques et des savoir-faire soit atteinte. Désormais, on passe d’une relation de parent à enfant, à une relation de maître à disciple. Il y a aujourd’hui en France, des dizaines d’écoles de cirque qui ont reconnu l’autorité de la Fédération Française des Ecoles de Cirque.
Le manque de fonds
Malgré cette harmonisation des pratiques, le cirque continue d’être menacé par la baisse de ces recettes et le manque de soutien financier. Contrairement à d’autres initiatives artistiques et pédagogiques, les cirques sont généralement ignorés par les autorités. Pourtant, presque tous les cirques interviennent aujourd’hui dans le cadre de l’éducation et de la réinsertion sociale.
C’est donc cette menace du manque de budget pour la culture qui menace le plus les cirques traditionnels. Tandis que les cirques prestigieux et ceux qui peuvent se targuer de financements privés faramineux, continuent d’engranger des recettes phénoménales.